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isabelbourdon

L’enfant roi est un symptôme. Notre symptôme !


« Laisse ta place, tiens la porte, tiens-toi droit, lève ton coude, ne coupe pas la parole, demande avant de prendre, patiente, fais ce qu’on te dit ! » Ces exigences, souvent appliquées avec coercition, ont été remplacées par l’ère d’un « enfant-roi », prétendument libre de ses choix, introduit au monde par des parents empressés de maximiser ses potentialités.

Au début des années 2000, les neurosciences forgent une image de l’enfant centrée sur son cerveau. On s’intéresse alors à « son fonctionnement, son potentiel, ses capacités »

 

Ces disciplines insistent sur l’importance de l’éducation bienveillante pour le développement optimal du cerveau et des apprentissages.

S’il est fondamental de satisfaire tous les besoins de l’enfant, réaliser tous ses désirs le rend intolérant à toute forme de frustration : « Il ne faut pas s’étonner si pour beaucoup d’enfants dès l’âge de 3 ou 4 ans, leur désir, leur envie se transforme en une exigence impérieuse d’être satisfait sur le champ, n’acceptant aucun refus ni contrariété ni même parfois attente. Le désir de cet enfant est devenu une loi. »

 

La capacité de choisir ne relève pas d’un don inné, mais d’une acquisition progressive qui nécessite un accompagnement par l’adulte. Comme « tout excès produit ses toxines », une éducation trop permissive, essentiellement orientée autour d’une vision idéalisée de l’enfant, peut le plonger dans une angoisse intense : celle de choisir, de se tromper, de décevoir, de ne pas être à la hauteur, etc.

L’enfant roi renvoie aux adultes le reflet de leur propre illusion de toute-puissance. 

Chacun s’en aperçoit, l’absence de limites éducatives désorganise la vie familiale.

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